L’oreillette gauche
L'oreillette gauche est l'une des quatre cavités du cœur, située dans la partie supérieure gauche. Elle reçoit le sang oxygéné des poumons via les quatre veines pulmonaires . Son rôle est de pomper ce sang vers le ventricule gauche à travers la valve mitrale.
1 - Anatomie
Elle joue un rôle crucial dans la circulation sanguine en agissant comme réservoir et pompe pour transmettre le sang oxygéné vers le ventricule gauche. Le remplissage du ventricule gauche se fait lors de la diastole ventriculaire, d’abord passivement (par différence de pression – en début de diastole, la pression dans l’oreillette gauche devient supérieur à celle du ventricule, permettant le passage de sang d’une cavité à l’autre) puis activement (par la contraction de l’oreillette gauche - systole atriale). Cette phase de contraction 20 à 30 % du remplissage du ventricule gauche.
2 - Fonction
La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent et augmente avec l’âge. L’activités des oreillettes devient désorganisée, rapide et inefficace. Cela empêche une éjection efficace du sang vers le ventricule gauche, entraînant un risque accru de formation de caillots sanguins par stagnation du sang. Le risque est donc double : un remplissage du ventricule gauche moins efficace pouvant amener au stade d’insuffisance cardiaque et un risque d’embolies systémiques (le plus grave étant l’accident vasculaire cérébral ischémique – AVC). La fibrillation atriale est due à un ensemble de circuits de micro-réentrée causé par de la fibrose localisée en regard des zones d’abouchement des veines pulmonaires à l’oreillette gauche.
3 - Pathologie : la fibrillation atriale
Le traitement de la FA comprend deux volets. Le premier consiste à éviter le risque embolique. On introduit donc un traitement par anticoagulant chez les patients à haut risque (défini par le score CHA2DS2VA). On préfère les AOD sauf si contrindication (on utilisera alors des AVK). Le second consiste à rétablir une fréquence cardiaque normale, soit en ralentissant la fréquence (contrôle de la fréquence) soit en rétablissant un rythme sinusal (contrôle du rythme). Le contrôle de la fréquence est obtenu grâce à des médicaments ralentisseurs comme les bétabloquants, les inhibiteurs calciques bradycardisants ou la digoxine. Le contrôle du rythme est obtenu par un choc électrique externe. On évite les récidives grâces à des médicaments antiarythmiques (flécaine, amiodarone) ou à des procédures d’ablation (on vient brûler les zones de fibrose proches des veines pulmonaires).