L’artère pulmonaire
L’artère pulmonaire naît du ventricule droit et se divise en deux branches principales, droite et gauche, qui acheminent le sang pauvre en oxygène vers les poumons pour l’oxygénation. Cette artère est située en avant de l’aorte. L’artère pulmonaire droite, plus verticale, se dirige vers le poumon droit tandis que la gauche va vers le poumon gauche. Elles se ramifient ensuite en artères de plus petits calibres jusqu’aux capillaires pulmonaires, où a lieu l’échange gazeux.
1 - Anatomie
Elle transporte le sang désoxygéné du cœur vers les poumons pour qu'il soit réoxygéné. Après l’échange gazeux, le sang retourne au cœur par les veines pulmonaires.
2 - Fonction
L’embolie pulmonaire (EP) se caractérise par l’obstruction d’une ou plusieurs branches de l’artère pulmonaire par un thrombus de sang (généralement une thrombose veineuse profonde qui migre). Cela entraîne une insuffisance de perfusion pulmonaire, altérant l’oxygénation et augmentant la pression dans le cœur droit. En résulte alors un tableau d’insuffisance cardiaque droite aigue pouvant aller jusqu’à l’état de choc obstructif. Les modes de présentation de l’EP sont multiples. Il faut y penser devant une dyspnée, une douleur thoracique (lorsqu’un infarctus pleural y est associé, la plèvre est innervée contrairement aux poumons), une hémoptysie ou une syncope (lorsque le thrombus obstrue une partie importante de l’artère, cela crée une diminution brutale du flux sanguin et donc in fine un bas débit cérébral transitoire). Les signes cliniques sont essentiellement la turgescence jugulaire et l’absence d’anomalie auscultatoire pulmonaire (dyspnée à poumons clairs).
3 - Pathologie : l'embolie pulmonaire
Le traitement repose en premier lieu par l’anticoagulation curative par héparine ou anticoagulants oraux (AVK ou AOD) selon le risque clinique. Ce traitement permet uniquement d’éviter la majoration de la taille du thrombus. C’est la fibrinolyse physiologique qui permet la dissolution du caillot. Dans certains cas (choc obstructif), on réalise une thrombolyse par un agent fibrinolytique puissant. La thrombectomie (intervention chirurgicale ou par cathéter) peut être indiquée chez les patients présentant des contrindications à l’anticoagulation ou aux patients qui se dégradent malgré le traitement médical.